jeudi 29 novembre 2018


La respiration abdominale S'il y'a bien une chose commune aux différentes pratiques que j'ai pu expérimenter en matière de bien-être, c'est la respiration abdominale. Au quotidien, bien trop souvent, nous pratiquons la respiration thoracique, mais celle-ci n'utilise que 30% de la capacité totale de nos poumons (contre 100% avec la respiration abdominale).

Alors, en lisant ce post, arrêtez-vous un peu et renouez avec la respiration que vous aviez quand vous étiez bébé.

Inspirez, le diaphragme descend, votre ventre se gonfle.
Expirez, le ventre se dégonfle.

Pour mieux le sentir, vous pouvez vous allonger et poser la main sur votre ventre. Mettez toute votre attention sur la respiration, juste ça, sentir l'air qui rentre par les narines, gonfle votre ventre et repart. Plus vous le faites et plus cela devient une habitude.

Les bienfaits de cette respiration sont nombreux : - diminuer le stress et l'angoisse - booster votre système immunitaire - réguler le rythme cardiaque - favoriser l'oxygénation des cellules et du sang - stimuler la production d'endorphine pour favoriser un sentiment de bien être... Alors si vous deviez ne faire qu'une chose pour aller mieux, c'est commencer par respirer par le ventre ! Une option permettant de renforcer les bienfaits notamment pour faciliter la digestion et améliorer la circulation sanguine consiste à poser ses jambes à l'équerre sur une chaise (cf dessin) et respirer par le ventre bien sûr. Simple et efficace !



mercredi 21 novembre 2018

La maison d'hôtes de Rumi


Dans mon précédent article, je parle d'accueillir la douleur. Cela m'a fait penser à un poème que l'on m'a fait découvrir pendant un stage de méditation.

Il parle d'accueillir chaque nouvelle émotion qui frappe à notre porte, de ne pas les juger en bonnes ou mauvaises mais de les accueillir de la même façon, comme un visiteur inattendu, comme un voyageur et leur faire confiance.

Voici le poème écrit par Jalal al-Din Rumi*

"L’être humain est une maison d’hôte
Chaque jour, une nouvelle arrivée
Une joie, une dépression, une méchanceté,
Une prise de conscience momentanée arrive comme un visiteur inattendu.

Accueille-les  et choyez-les tous !

Même s’il s’agit d’une foule de chagrins,
Qui violemment  vident ta maison de ses meubles,
Traite chaque invité honorablement,
Il pourrait bien faire de la place
Pour une joie nouvelle.

La pensée sombre, la honte,  la malveillance,
Accueille-les à la porte en riant, et invite-les à l’intérieur.

Soit dans la gratitude pour quiconque  arrive,
Car chacun a été envoyé comme un guide venant de l'au-delà."

*Rumi est un poète mystique persan du 13ème siècle  qui a profondément influencé le soufisme. Il était reconnu de son vivant comme un grand spirituel et comme un saint. Merci Wikipedia.


lundi 19 novembre 2018


Vivre la tempête


Nous rencontrons parfois des périodes de turbulences, ou devrais-je parler plutôt de tempête tant les émotions sont fortes et peuvent nous bouleverser.

Autant, il est facile, quand on connait la joie, de partager et de se relier aux autres, autant quand on est envahi par le stress ou la tristesse, on a tendance à se replier et à cacher tout ça, à mettre un masque, pour ne pas montrer sa vulnérabilité. On se sent très seul.e.

Alors, nous privilégions souvent deux réactions :
-          Résister, combattre, chercher à fuir cette douleur, à l’étouffer au plus vite, ne pas écouter…bref, faire l’autruche
-          Ou alors, dramatiser, culpabiliser, penser que ça n’ira jamais mieux… bref, jouer la victime et rajouter de la souffrance à la souffrance.

Et si nous essayions autre chose la prochaine fois ?

Oser vivre la tempête. Cela ne veut pas dire se morfondre et souhaiter y rester mais juste accueillir ce qui est déjà là et qui a besoin d’être vécu, le laisser nous traverser pour mieux s’en libérer ensuite. Accepter que ce soit là et que ça passera, puisque, oui, tout est temporaire.

Pour se donner la force de vivre cette tempête, on peut se raccrocher à cette petite lumière qui brille, ce phare, et cultiver par exemple la gratitude. Remercier pour tout ce qui va bien dans sa vie, c’est donner l’habitude au cerveau de repérer le positif plutôt que le négatif.

J’aime à me dire que ces périodes de turbulence permettent d’avancer plus vite, plus loin dans la connaissance de soi, même si c’est difficile de s’en convaincre au moment où on le vit.

Peut-on rester serein et tranquille alors que la tempête fait rage dans notre cœur et notre esprit ?  « Rester peinard dans une barque secouée par la tempête » comme l’écrit Alexandre Jollien**. Je vous livre un autre extrait : « Dans une embarcation qui prend l’eau, commencer par ne pas résister. Savoir qu’on peut flotter dans la tourmente libère, apaise et donne de la force. ». Rester serein et tranquille parce qu’on sait que c’est provisoire, que la douleur a un rôle et qu’on va surmonter ça, garder confiance. Peut-on chercher à être doux avec notre souffrance, alors même qu’elle brûle si fort. Peut-on l’accueillir comme une invitée dans notre maison, et non un danger.

Parce qu’on n’a pas tous et toujours les moyens de rester « peinard » face à la douleur, on peut aussi essayer ça :
-          Clarifier ce qui se passe à l’intérieur, faire sortir (réfléchir dans sa tête n’a pas le même impact qu’écrire ou que dire à voix haute). La Communication non violente peut être une précieuse aide pour cela. Cf article : https://esquissesdubonheur.blogspot.com/2015/12/la-marelle-de-lauto-empathie-lauto.html
-          Se donner de l’amour. Chercher en soi une présence bienveillante et pouvoir se l’offrir, prendre son enfant intérieur dans les bras et le réconforter comme on pourrait le faire auprès d’un enfant, mettre une couverture tout autour, l’envelopper de douceur.

Enfin, quand la zone de turbulence passe, remonter la pente, savourer de retrouver un peu de quiétude intérieure.

Pour terminer cet article, voici quelques lignes écrites par Jeff Foster***, ses écrits sont toujours très doux à lire :
 « Permets-toi de te sentir triste, en colère, coupable, d'avoir des doutes.
Laisse ces précieuses énergies être lavées à travers toi.
Elles ne te feront pas de mal si tu leur permets de bouger. […] Ne combats pas l'obscurité; de toute façon elle n'a pas de pouvoir.Simplement augmente ta lumière. »


**  Alexandre Jollien « Vivre sans pourquoi »
*** Extrait du poème « Dans les moments sombres, augmente ta lumière ». De très nombreux autres textes sur la douleur sont présents dans son livre « Se reposer »


lundi 12 novembre 2018


Les 5 blessures de l'âme

Je voudrais vous parler aujourd’hui de nos blessures. Certaines ressemblent à une égratignure et nous font peu souffrir et d’autres sont de vraies plaies ouvertes. Ces plaies sont si intenses qu’au moindre stimulus, notre blessure va saigner et nous faire souffrir de façon importante voire excessive.  

Lise Bourbeau* répertorie 5 grandes blessures : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison, l’injustice. Ses blessures sont nées de nos expériences de l’enfance, et pour ceux qui sont ouverts à cela, peuvent être portées depuis plusieurs vies.

Pour se protéger contre ses blessures, nous portons des masques. Plus nos blessures sont douloureuses, plus nous aurons tendance à porter le masque souvent. Ces masques peuvent façonner notre physique. C’est pour cela que Lise Bourbeau propose de se fier à notre apparence physique en premier lieu pour découvrir notre blessure, car le corps ne ment jamais contrairement à notre mental. Le corps exprime ce qui se passe à l’intérieur.

En résumé, plus une blessure est intense, plus nous aurons tendance à porter un masque pour se protéger et plus cela pourra se répercuter sur notre morphologie extérieure.

Nous pouvons souffrir de plusieurs blessures, mais bien souvent une ou deux prédominent.

Voici quelques lignes sur chaque blessure, ces lignes sont bien loin d’être exhaustives, elles donnent justes quelques illustrations mais peuvent paraître un peu caricaturales enlevées de leurs contexte. 
N’hésitez pas lire le livre si vous voulez en savoir plus.

-          Le rejet. Le masque porté est celui du fuyant. Il se traduit par un corps mince, sec, qui ne prend pas de place. La personne qui porte ce masque fuit facilement dans son monde, elle veut se faire discrète, elle se croit nulle. Cette blessure a été vécue dans le jeune âge avec le parent du même sexe.

-          L’abandon. Le masque porté est celui du dépendant. La personne qui souffre de cette blessure n’a pas été assez nourrie affectivement. Physiquement, cela se traduit par un corps qui manque de tonus, qui s’affaisse, le dos courbé. Cette personne cherchera toujours le soutien physique (elle s’appuie souvent sur la chaise, le mur, sur une personne) et psychologique (elle demande beaucoup l’avis de son entourage). Elle cherchera à attirer l’attention pour qu’on s’occupe d’elle. Cette blessure a été vécue en premier avec le parent du sexe opposé.

-          L’humiliation. Le masque porté est celui du masochiste. La personne qui souffre de cette blessure va faire tout pour se rendre utile, elle aide beaucoup, elle se créé des contraintes et des obligations, mais elle ne se sentira jamais assez reconnue. Physiquement, elle va se modeler un gros corps qui lui fait honte, un surplus de graisse. Cette blessure a été vécue en premier avec la mère.

-          La trahison. Le masque porté est celui du contrôlant. Cette personne a pour priorité le respect des engagements, la fidélité, c’est une personne qui sera très exigeante avec beaucoup d’attentes. Elle est rapide et peu patiente, son mental est très actif. Son corps exhibe la force. Cette blessure a été vécue en premier avec le parent du sexe opposé.

-          L’injustice. Le masque porté est celui du rigide. Cette personne va chercher à se couper de son ressenti et peut ainsi passer pour une personne froide. Elle est dynamique, elle s’en demande beaucoup, elle est performante, envieuse, rarement malade. Son corps est droit, rigide, le plus parfait possible.

* Lise Bourbeau « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même »

samedi 10 novembre 2018


Les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes.

Article un peu décalé par rapport au blog mais qui me tient tout de même à cœur.

A temps de travail égal et à responsabilités équivalentes, les écarts de salaire entre les femmes et les hommes représente 10,5 % (source observatoire des inégalités 2012). 

Autres chiffres interpellant :
- l'écart de salaire monte à 15,8 %  si on ne tient pas compte des secteurs et des niveaux de responsabilité, mais que l'on se base uniquement sur un temps de travail équivalents. (eurostat 2017)

- et il monte encore à 25,7 % si l'on compare juste le salaire moyen d'une femme et celui d'un homme (on ne tient donc pas compte du temps de travail, des responsabilités...) (Observatoire des inégalités 2012).

Des inégalités qui interrogent et qui peinent à trouver des explications satisfaisantes. 


On explique ces différences par... 

- l'impact de la vie privée : les femmes connaissent davantage d'interruptions de carrière. Elles occupent une place essentielle dans la sphère privée (éducation des enfants, prise en charge des parents, tâches ménagères, charge mentale...). A titre d'illustration, une femme sur 4 en France travaille à temps partiel, cet exemple explique notamment pourquoi la différence de salaire est énorme tout temps de travail confondus.

- des formations et des métiers genrés, moins rémunérateurs. Les femmes se concentrent sur une catégorie d'emploi limitée (18 métiers) alors que les hommes sont rassemblés dans 38 métiers. Qui plus est, les femmes sont sur des secteurs moins rémunérateurs, comme la santé ou le social. Concernant les études, les femmes se dirigent principalement dans des domaines plutôt littéraires que scientifiques. 

En plus du fait que les femmes travaillent dans des secteurs moins rémunérateurs, on note une plus forte propension des hommes à négocier leur salaire à la prise de poste et aux évaluations.

- Enfin, elles sont moins présentes sur des fonctions dirigeantes alors même qu'elles sont plus diplômées -65 % des managers sont des hommes.