Série : les histoires qui font du bien...
#nos pensées créent notre réalité #nous devenons ce que nous pensons
C’est l’histoire de Jessie, une petite fille bien unique,
bien particulière, comme toutes les petites filles en fait. Jessie a un don
spécial, elle s’en est aperçu quand elle était encore au primaire : Les
choses qu’elle dessinait prenaient vie et transformaient la réalité.
Les années passent, Jessie est une jeune adulte et elle
trouve que son monde est bien triste, bien gris et qu’elle-même n’est pas très
intéressante. Nul ne sait à quel point ses dessins ont influencé sa vision du
monde et d’elle-même ou si c’est sa vision du monde qui l’a amené à créer des
dessins si sombres, si fades et si peu flatteurs.
Chaque jour, elle prend son crayon de bois gris entre ses
deux doigts, comme un réflexe, glisse le long de la feuille blanche et remplit
ainsi le papier de gris. Et à chaque fois qu’elle termine, le monde qui
l’entoure devient lui aussi un peu plus triste.
Un soir alors qu’elle avait rempli la moitié de sa feuille,
elle entend sonner à la porte. C’est son petit voisin, un crayon jaune à la
main qui vient lui emprunter un taille crayon. Pendant qu’il taille son crayon
de couleur, il jette un œil aux dessins de Jessie. Il remplace le crayon de
bois par le crayon jaune fraichement aiguisé puis il guide la main de Jessie sur
le papier, rajoutant en haut à gauche, un large rond et tout autour des traits
jaunes. Et à mesure que Jessie colorie l’intérieur du soleil, elle sent dans son
cœur une vague de chaleur et de douceur. Le petit voisin part et revient en
courant quelques minutes plus tard avec une dizaine de couleurs à la main. Et
plus Jessie ajoute des couleurs sur la feuille, mieux elle se sent à moins que
ce soit l’inverse. Comme un cercle vertueux, elle ne sait plus si ce sont les
couleurs qui égayent sa vie ou si c’était parce que la joie et la confiance
s’emparent d’elle qu’elle utilise toutes les couleurs de l’arc en ciel.
Le première feuille remplie, elle en prend une seconde et
continue à coucher sur la feuille une multitude de couleurs pour entreprendre
un auto-portrait. Par moment, ses vieux réflexes reviennent et elle empoigne le
gris, mais elle se corrige rapidement et change de crayon. Elle lance quelques
regards volés au miroir près de sa commode en bois, et son visage reflété devient,
à chaque coup de crayon, de plus en plus détendu, calme et révèle enfin ses
vraies couleurs, sa vraie nature. Ah si seulement, elle avait compris cela plus
tôt, elle aurait mis ses crayons noirs au placard.