Prendre la responsabilité de ses actes
En Communication Non Violente, c'est un
principe clé, il s'agit d'assumer ses émotions et ses réactions. Nous sommes
seuls responsables de ceux-ci.
Nos sentiments, émotions ou réactions
proviennent de la façon dont nous choisissons de recevoir les actes et paroles des autres. Les situations, les personnes peuvent
être des stimuli qui déclenchent chez nous des réactions ou des émotions mais ils n'en sont pas la cause. Nous seuls pouvons choisir comment nous
allons réagir à un stimulus.
Alors, soyons vigilants lorsque nous
utilisons des phrases comme : "c'est de ta faute si je suis en
colère" "tu m'énerves" « ce que tu dis me mets en
colère »…
Une émotion positive ou négative est
toujours provoquée par un besoin satisfait ou non pour nous. Marshall Rosenberg propose de revisiter nos formulations
avec "Je me sens ... parce que je...".
Premier exemple :
Pour élever son enfant par exemple, nous
pouvons utiliser des phrases comme "je ne suis pas content parce que tu as
de mauvaises notes à l'école". Cette formulation implique ici que pour que
le parent soit heureux, il faut que l'enfant obtienne de bonnes notes, il
travaillera non pas parce qu'il a envie de travailler mais pour faire plaisir à
ses parents ; l'enfant peut alors se couper de son élan de vie, il agit pour
les autres, il se croit responsable des sentiments de ses parents. Quelle
lourde responsabilité !
Avec ce premier exemple, en reformulant, cela pourrait donner "je suis triste que tu aies obtenu de mauvaises notes parce que j'ai envie que tu puisses avoir le choix de ton orientation", l'enfant peut alors comprendre ce qui se joue pour le parent et comprendre les conséquences de son acte mais rester libre de ses choix.
Deuxième exemple :
Alice envoie un texto à son ami nommé
Paul : "je suis triste parce que tu ne m'appelles pas souvent". Avec
ce texto, Paul peut soit se sentir coupable, soit agacé.
Plutôt que d'envoyer ce texto à Paul,
Alice pourrait prendre la responsabilité de son émotion et ne pas associer Paul
à ce sentiment mais plutôt chercher à comprendre pourquoi cela la rend triste ?
Elle pourra alors prendre conscience de
son besoin et alors, elle pourra, au clair avec ses sentiments et besoins,
échanger avec Paul pour aller vers une stratégie qui leur conviennent à tous
les deux.
C’est
important de garder toujours en tête que l’autre n’est pas responsable de nos
émotions et inversement, que nous ne sommes pas responsables des émotions des
autres. Au quotidien, ce n’est pas facile de changer nos formulations mais
c’est déjà important d’en prendre conscience.
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