lundi 22 février 2016


La colère

La colère est une émotion qui a toute sa place dans nos vies.
Elle n'est pas à rejeter, à cacher, à étouffer, elle est "normale", elle est même plutôt saine. Elle représente une alerte, elle est le reflet que quelque chose ne va pas, qu'un de nos besoins n'est pas satisfait.

Elle peut être exprimée, plutôt qu'intériorisée.

Le danger est lorsqu'elle explose sur notre entourage (collègue, enfant, conjoint, ami...), ou sur nous et qu'elle fait des dégâts... Parfois même, elle va exploser au "mauvais moment", le soir contre son enfant par exemple alors qu'en réalité elle était sous-jacente et bien présente, contenue, intériorisée depuis le matin.

Alors quand on sent qu'elle monte... STOP

On accueille.

On s'arrête dans son activité, on arrête de parler, on respire calmement pendant 1 minute environ (10 à 20 respirations), on peut même afficher un sourire à son visage (pour indiquer à son cerveau que tout va bien, si si ça marche). Éventuellement, si la colère est trop forte, la décharger sur un coussin par exemple, aller courir...

Ensuite, on peut faire une bonne dose d'auto-empathie (qu'est ce qui se passe, qu'est que je ressens, qu'est ce qui me passe par la tête, comment je me sens dans mon corps, quels sont mes sentiments, de quoi ai-je besoin ?) pour comprendre cette colère.

Et lorsqu'on est plus calme, plus au clair à l'intérieur, on pourra agir (expression, modifier des choses...?)

Une vidéo de Jacques Salomé sur la colère : 
https://www.youtube.com/watch?v=KDQRyRo4fQw


mercredi 3 février 2016



Finies les flagellations, essayons d’autres voies pour communiquer !

Quand on nous fait une remarque qui nous semble désagréable (par exemple :"à ta place, je n'aurai pas fait comme ça"), nous avons vite fait de choisir parmi deux réactions qui font souffrir :

- Oreilles contre soi ("auto-flagellation" ) = je crois ce qu'on me dit. Par exemple, je me dis "oui il a raison, j'aurai dû faire autrement, je suis nulle, je choisis toujours la mauvaise option"

- Oreille contre l'autre = je me dis voire je lui dis "Quel nul ! De quoi tu te mêles, tu n'as rien compris..."

Dans la communication non violente, M. Rosenberg propose deux autres voies à expérimenter :

- Oreilles vers soi (= auto-empathie ; je cherche à clarifier mes sentiments et besoins) : qu'est ce que ça me fait quand on me dit ça ? pourquoi ça me touche tant ? Éventuellement, si on s'en sent capable, on peut en parler "Quand tu me dis ça, je me sens inquiète, j'ai peur d'avoir fait un mauvais choix, peux-tu plutôt m'encourager et m'aider dans la réalisation de mon action ?"

- Pour les plus forts ;-) Oreilles vers l'autre (je cherche à comprendre les sentiments et besoins de mon interlocuteur) : Pourquoi me dit-il ça ? Est-il inquiet des conséquences pour moi ? et je formule "Quand tu dis "...", que veux-tu dire ? es-tu inquiet des conséquences de mon acte ? as-tu peur que je sois déçue ? "

Se rappeler aussi que ce que dit l'autre le renvoit à lui-même, se mettre en empathie avec soi-même et avec l'autre.