lundi 25 janvier 2016



Accueillir


Savons-nous accueillir l'autre tout entier, pour ce qu'il est, sans le juger, sans a priori, sans comparer avec sa propre expérience ?

Juste écouter, accueillir son besoin, sans lui apporter des solutions, sans chercher à tout retenir et analyser, sans agir, sans interpréter, sans préparer ses réponses.


L'accueillir dans sa différence, accepter qu'il puisse exister d'autres façons de penser, de réagir que la nôtre, sans pour autant décider si l'une est meilleure que l'autre.

Accueillir, recueillir, sans poser d'étiquette, avec ouverture, concentration, disponibilité et bienveillance (rien que ça !).

Remarquer comme nous sommes différents et comme cela peut-être riche.

"Souvenez-vous que tout ce qu'il a en tête est là-bas et que vous êtes ici, présent mais distinct du flux de ses pensées et de ses sentiments" Le cerveau de Bouddha, Rick Hanson et Richard Mendius.

Ecouter pleinement, c'est un peu comme appliquer la pleine conscience mais en se tournant vers l'autre.

J'ai découvert un joli poème sur ce thème :

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Accorde-moi seulement quelques instants
Accepte ce que je vis, ce que je sens,
Sans réticence, sans jugement.

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne me bombarde pas de conseils et d’idées
Ne te crois pas obligé de régler mes difficultés
Manquerais-tu de confiance en mes capacités?

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
N’essaie pas de me distraire ou de m’amuser
Je croirais que tu ne comprends pas
L’importance de ce que je vis en moi

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Surtout, ne me juge pas, ne me blâme pas
Voudrais-tu que ta moralité
Me fasse crouler de culpabilité?

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne te crois pas non plus obligé d’approuver
Si j’ai besoin de me raconter
C’est simplement pour être libéré

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
N’interprète pas et n’essaie pas d’analyser
Je me sentirais incompris et manipulé
Et je ne pourrais plus rien te communiquer

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Ne m’interromps pas pour me questionner
N’essaie pas de forcer mon domaine caché
Je sais jusqu’ou je peux et veux aller

Écoute-moi, s’il te plaît, j’ai besoin de parler
Respecte les silences qui me font cheminer
Garde-toi bien de les briser
C’est par eux bien souvent que je suis éclairé

Alors maintenant que tu m’as bien écouté
Je t’en prie, tu peux parler
Avec tendresse et disponibilité
À mon tour je t’écouterai


 Par Jacques Salomé

jeudi 14 janvier 2016

S'arrêter sur le beau et s'en imprégner

On s'habitue facilement aux belles choses, tellement facilement qu'on en oublie d'y prêter attention.

En vélo par exemple, je croise un arbre majestueux, si j'ai de la chance, je le remarque, je me dis "waouh" et hop, je passe à autre chose, je continue mon chemin. Que faire d'autre ?

Et si je m'arrêtais, et si je prenais le temps de "m'ennuyer" en le regardant. Contempler ce bel objet, et m'impregner physiquement de toutes les sensations que m'inspire cet objet. Quelle est sa couleur, la texture, l'odeur ? Qu'est ce que ça veut dire quand je trouve qu'il sent bon ? Comment je me sens face à cet objet ? Puis-je le redécouvrir avec un regard neuf et éprouver de la gratitude ?

S'imprégner un peu plus encore de ce moment de bonheur et tant pis si les gens autour me trouvent bizarre. Laisser résonner en soi.

Ça marche bien avec tous les objets de la nature qui peuvent nous surprendre par leur complexité. Une fleur par exemple, un coucher de soleil... Mais aussi, une photo, une peinture, une musique...

mercredi 6 janvier 2016


Les étiquettes sont pour les bocaux...

C'est rassurant de coller des étiquettes sur les gens, c'est pratique, ça simplifie le traitement de l'information.

Mais comme c'est enfermant !

Il paraît même que quand on colle une étiquette à un enfant, il fera tout pour satisfaire ses parents et correspondre à cette étiquette, à cette "attente". Imaginons les dégâts quand on dit que cet enfant est turbulent, anxieux, fragile, maladroit...

Bref de tout façon, c'est très limitant. Nous sommes des êtres vastes, plein de ressources, ressources que nous découvrons tout au long d'une vie. Nous pouvons décider d'être tout ce que nous voulons. Ne présageons pas de ce que nous serons demain.

Un exemple pour s'en sortir : 
On dit de toi que tu es très studieux et ça te pèse ? Objectivement, qu'est ce qui illustre ce qualificatif ? Et surtout, qu'est ce qui, au contraire, vient contrebalancer ça ? Que pourrais-tu faire aujourd'hui pour te "prouver" que tu es bien plus ça ? quelle "folie" pourrais-tu faire aujourd'hui ?

Ma première résolution de l'année : 

Je choisis de ne pas étiqueter ni moi ni les personnes que je rencontre afin de garder ouvert tous les potentiels.

0 jugement, juste de l'observation au présent !

Chiche !

Pour aller plus loin :
 - un article inspirant sur internet : http://anti-deprime.com/2015/11/26/pourquoi-il-faut-se-mefier-des-gens-qui-disent-bien-vous-connaitre/
- Livre de Kabat-Zinn, "Etre parent en pleine conscience", chapitre "Discernement et jugement"