mercredi 30 janvier 2019


Relativité des réponses émotionnelles
Le cerveau humain ajuste ses réactions en fonction de ce qu’il a déjà vécu et ce qui l’entoure. Cela explique la relativité des réponses émotionnelles.
Par exemple, un français sera choqué si un homme se fait tuer dans sa rue, alors qu’un adulte dans un contexte de guerre deviendra presque indifférent à la vue d’un mort. On peut aussi supposer qu’un homme du moyen-âge riait et pleurait autant que nous malgré des conditions de vie bien moins confortables.
Ça vous est déjà arrivé de vous culpabiliser d’être triste alors que vous jugiez être beaucoup plus chanceux.se que d’autres ? Certes, comparer peut permettre de prendre du recul mais cela apporte surtout son lot de culpabilité. J’ai aimé découvrir cette idée de relativité des réponses émotionnelles en fonction de son propre référentiel d’expériences : avoir son lot de joie et de tristesse, même dans contexte « privilégié », est naturel.



Les bons ingrédients pour préparer des suggestions positives

Cet article fait suit suite à celui sur les croyances.
(https://esquissesdubonheur.blogspot.com/2018/12/les-croyances-limitantes-les-croyances.html)

A présent, il s’agit de transformer vos pensées négatives (vos croyances) en auto-suggestions positives.

1.       La première partie de la suggestion reprend la croyance tout en s’en dissociant. Ainsi, plutôt que dire par exemple « je ne suis pas digne d’être aimé », nous allons dire « je pensais que je n’étais pas digne d’être aimé ». Transformer l’affirmation et la transposer au passé permettent de prendre de la distance par rapport à cette affirmation et la remettre à sa place de croyance (cette croyance n’est pas la vérité mais bien une croyance, une pensée). C’est le premier pas pour s’en débarrasser.

2.       Ensuite, on ajoute la suggestion (ce que l’on souhaite développer). Pour cela, en hypnose, les suggestions doivent respecter plusieurs règles, en voici quelques unes :
-          courtes, simples, concrètes et crédibles
-          affirmatives (surtout pas de négatif)
-          progressives (par exemple : « de plus en plus », « chaque jour un peu plus »)
-          utiliser un verbe d’action (pas « je suis » mais plutôt « je deviens », « je tends vers »
-          je suis le seul qui peut le mettre en œuvre (par exemple, pas de « mon entourage m’aide de plus en plus »)

3.       Enfin, la dernière partie consiste à marquer concrètement le changement, c’est le point d’inflexion. Que va-t-on faire dès aujourd’hui pour aller vers le changement ? Il s’agit de se montrer que nous sommes prêts à changer dans notre quotidien.

Pour l’exemple utilisé, cela peut donner par exemple :
1.       « Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que je n’étais pas digne d’être aimé,
2.       à partir de maintenant, je me libère de plus en plus du regard des autres et j’apprends à m’aimer un peu plus chaque jour 
3.       Parce qu’à chaque fois que j’ai une pensée négative sur moi, je la transforme en positif (ou parce que quand je me regarde dans le miroir, je note aussi toutes mes qualités …) »

Ces suggestions positives doivent être répétées régulièrement (et quotidiennement) pendant un certain temps (en hypnose, on parle de 28 jours). Ainsi, elles viendront remplacer les anciens schémas de pensées.
Les suggestions peuvent évoluer au fur et à mesure et s’ajuster.

Amusez vous dès aujourd'hui à repérer vos pensées négatives et prenez l'habitude de les transformer. Cela deviendra un réflexe !




mardi 22 janvier 2019

Petites boîtes, très étroites, petites boîtes...


"... et puis, la grande proclamation de la modernité, c'était que le progrès allait en quelque sorte libérer l'être humain. Mais moi, quand je prenais l'itinéraire d'un être humain dans la modernité, je trouvais une série d'incarcérations, à tort ou à raison. De la maternelle à l'université, on est enfermé, on appelle cela le bahut d'ailleurs, ensuite on est dans des casernes, puis tout le monde travaille et vit dans des boîtes plus ou moins petites ; pour s'amuser, on va en boîte et on y va dans sa caisse ; enfin, on rentre dans une boîte à vieux et on retrouve la dernière boîte que je vous laisse deviner ! " Pierre Rabhi Vivre dans des boîtes nous parait tellement "normal" que cela devient notre schéma de pensée, on s'y conforme, on s'y soumet et on reste sagement à "sa place". Penser dans un schéma est plus rapide que penser en dehors.. Idriss Aberkane* dit : "Le schéma est à la pensée ce que l'industrie est à l'agriculture : un outil, mais aussi une limitation, une standardisation, un conditionnement et un appauvrissement intrinsèque du goût et de la diversité" A l'heure où nous entrerons dans la dernière boîte, qu'est ce qui nous importera : Avoir su rester conforme ou avoir osé écouter sa petite voix et sortir de sa place ? * Idriss Aberkane "Libérez votre cerveau !"