dimanche 29 décembre 2019


C'est l'histoire d'Again, un écureuil adulte de 3 ans environ, son pelage est roux et brillant et sa queue panachée est semblable à un feu d'artifice. Sur son dos, Again porte un panier en osier qu'il a fabriqué, ce panier est porté par deux bandoulières accrochées sur ses épaules. 

Aujourd'hui, comme chaque jour de la semaine, Again sautille d'arbre en arbre pour aller voir ses congénères et leur demander de lui donner une noisette. En réalité, son quotidien est rythmé par cette recherche insatiable de noisettes. Parfois, un écureuil lui en donne facilement et parfois pour en obtenir, Again doit se plier en quatre. Par exemple, un matin, il a du fabriquer une magnifique corbeille en osier à son voisin pour obtenir juste une petite noisette, quelle déception ! Ces noisettes, sans prendre le temps de les apprécier, il les met dans son panier en osier sur son dos et aussitôt déposées, il n'arrive pas à ne pas repartir en quête d'une autre noisette, son panier ne lui semble jamais assez plein. Et pourtant, il en a mis des noisettes dans son sac, des petites, des grosses, des savoureuses, des plus sèches... et jamais, ou très rarement, il arrive à s'en satisfaire et à être fier de lui.

Un après-midi, alors qu'il essuie trois refus, il se sent triste, ses pensées tourbillonnent : pourquoi ne donnent-il plus de noisettes ? qu'ai-je mal fait ? que pensent-ils de moi ? suis-je à la hauteur ?

Il monte dans son arbre préféré, appuie son dos contre le tronc en prenant bien soin de déposer son panier entre ses deux pattes. Alors que ses pensées noires l'envahissent, les yeux dans le vague et les mains posées sur le panier, ses doigts tapotent l'osier : tout à coup, il comprend que les mailles de celui-ci sont trop larges pour garder sa récolte. Il constate que la plupart des noisettes, les petites notamment se sont échappées. La colère lui monte au museau, il prend conscience que depuis tout ce temps il perdait son énergie pour... rien.... Son panier était comme un puits sans fond, il avait beau recherché encore et encore des noisettes et remplir ainsi son panier, cela ne suffisait jamais.

La colère retombée, c'est avec désespoir qu'il alla voir un spécialiste de la construction et du tressage : l'hirondelle qui vivait dans la maison de l'autre côté de la forêt. Elle inspecte le panier, ce panier qu'il avait depuis si longtemps, ce panier mémoire de son histoire. L'hirondelle prend le temps de prodiguer à notre rongeur roux quelques conseils pour prendre soin de son panier : "mets-y de la douceur, peut-être des grandes feuilles de fougères bien au fond et de la mousse, des choses que tu aimes et que tu prends plaisir à regarder, une plume, des fleurs séchées. Apprends toi-même à trouver des noisettes fraîches et savoureuses que tu déposeras avec douceur dans ton panier ou même mange-les directement. Et si parfois, on t'offre des noisettes, savoure-les comme un cadeau, profites-en puis passe à autre chose. Ne cherche pas à te nourrir uniquement des noisettes qu'on t'apporte et prend toujours bien soin de ton panier."

Again repart et sur le chemin du retour, ramasse par-ci par là de quoi remplir son panier. Parfois, le temps passant, il se surprend encore à rechercher sans cesse des noisettes auprès de ses compagnons de forêt. Parfois aussi, il oublie de remplir son panier de grandes feuilles au fond. Et en même temps de jour en jour, Again est de plus en capable d'apprécier à leur juste valeur les noisettes qu'il trouve ou celles qu'on lui offre. Again apprend à remplir seul son panier de tout ce dont il a besoin pour se sentir de mieux en mieux. 

Et vous, êtes-vous en quête encore et encore de quelque chose auprès de votre entourage (amour, reconnaissance...) ? 
Arrivez-vous à les apprécier ou n'en êtes vous jamais assez rempli ?
Comment pourriez-vous vous apporter vous-même ce dont avez besoin ?
Comment prenez-vous soin de votre panier ?

dimanche 15 décembre 2019


Avant de remplir la cruche des autres, remplissez... la vôtre !

"C'est l'histoire d'Isabella, une jeune femme aux cheveux longs et tressés par une longue natte brune ; elle vit dans un village, il y a quelques centaines d'années. Elle prend l'habitude chaque jour d'aller porter de l'eau aux personnes plus isolées dans le village. Mais cet été est particulièrement chaud et elle doit y aller plusieurs fois par jour. La tâche devient de plus en plus rude. Autant avant, elle y prenait du plaisir : marcher tranquillement, rendre service, échanger avec les villageois, sentir qu'elle est utile... Mais depuis quelques jours, le soleil est plus   intense, elle trouve le chemin plus long et plus difficile, sa cruche pèse sur ses épaules et les douleurs commencent à s'installer. Son plaisir devient plus un devoir mais cela lui semble normal de faire ça, alors, elle continue, sans prêter trop attention aux douleurs dans les épaules, à sa peau qui brûle, à sa bouche sèche... Elle se demande si les villageois notent sa fatigue, les efforts qu'elle endure, elle devient de plus en plus aigrie et irritable. Au bout de 7 jours de chaleur intense, elle perd connaissance au détour d'une allée, à quelques rues de la fontaine.

Quelques temps plus tard, elle se réveille chez le vieux médecin du village. Il la voyait bien faire depuis quelques jours, il la voyait s'épuiser. Mais il savait que bien souvent seule l'expérience compte pour apprendre.

Reprenant peu à peu ses esprits, elle partage ses doutes avec le vieux médecin. Il se contente de répondre : assure toi d'avoir suffisamment bu dans ta cruche et ne donne que ce que tu as en trop.

Quelques heures plus tard, elle reprend son chemin vers la fontaine tandis que la phrase du vieux médecin parcourt son esprit. Elle s'apprête à remplir la cruche pour aller apporter l'eau aux villageois comme à son habitude, mais prend finalement le temps de se poser sur le muret, de savourer l'eau fraîche dans sa bouche, de sentir les rayons du soleil couchant sur sa peau. Puis, quand elle a bien profité de cet instant pour elle, elle reprend sa route, sereine et complète, prête à offrir ce qu'elle a (en trop)."

Et vous, pensez-vous bien à remplir vos cruches avant d'aller remplir celles des autres ?


Cette histoire me rappelle les consignes de sécurité en avion, j'avais été surprise d'entendre que les adultes devaient d'abord mettre leur propre masque à oxygène avant de mettre celui de l'enfant....

Bonne journée à vous !

dimanche 1 décembre 2019


Histoire de cailloux : Quelles sont vos priorités dans la vie ? 
Un jour, un vieux professeur fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d’une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies 
Le vieux prof n’avait u’une heure pour "faire passer sa matière ".

Debout, devant ce groupe d’élite (qui était prêt à noter tout ce que l’expert allait lui enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".


De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu’il posa délicatement en face de lui.


Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?".


Tous répondirent : "Oui".


Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment ?".
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux... jusqu’au fond du pot.


Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question : "Est-ce que ce pot est plein ?".


Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L’un d’eux répondît : "Probablement pas !".
"Bien !" répondît le vieux prof.


Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.


Encore une fois, il redemanda : "Est-ce que ce pot est plein ?".


Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : "Non !".

"Bien !" répondît le vieux prof.

Et comme s’y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’a ras bord.


Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? "


Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : "Cela démontre que même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire " .
"Non" répondît le vieux prof. "Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : "Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite".
Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces propos.


Le vieux prof leur dit alors :"Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? Votre santé ? Votre famille ? Vos ami(e)s ? Réaliser vos rêves ? Faire ce que vous aimez ? Apprendre ? Défendre une cause ? Vous relaxer ? Prendre le temps... ? Ou... tout autre chose ?


Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.


Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-même la question : "Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ?" Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)".


D’un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et quitta lentement la salle.

mercredi 27 novembre 2019


Métaphore de la souris : elle ne savait pas que c'était impossible alors elle l'a fait*

C'est l'histoire de Mouse, une jolie souris grise. Un matin de printemps, un petit groupe de souris sont parties à la recherche d'aventures et de jeux. Arrivées au bord d'une roche, l'une d'elle met au défi ses amies de traverser la rivière, il est vrai que de l'autre côté, l'herbe semble bien verte.

Trois souris se lancent dans l'aventure. Quelques unes plus peureuses les prient de ne pas y aller :"le courant est trop fort", "l'eau est trop froide", "de toute façon, c'est sûr, vous allez échouer", "restez avec nous, c'est bien mieux ici"...

La première souris, apeurée par ce que disent ses amies n'ose même pas faire le premier pas et reste finalement près du bord, frustrée et déçue.

La seconde commence à nager mais très vite, en écoutant ses amies, elle prend conscience du danger, de ce qu'elle risque et fait demi-tour.

Tandis que la troisième, Mouse, arrive de l'autre côté. Amusée, fière et excitée par le territoire qui s'offre à elle, elle se retourne pour saluer ses amies.

Quelques heures plus tard, elle les rejoint, les autres souris sont épatées, elles pensaient que c'était impossible, alors elles lui demandent :  "quel est ton secret ?". Mouse leur répond : "attendez, j'enlève mes boule quies !"

*Citation inspirée de Mark Twain



mercredi 13 novembre 2019



Métaphore de l'âne sur le regard des autres



Une jolie histoire qui fait réfléchir sur la place du regard des autres dans nos choix...

Il était une fois, en Afrique, un homme et son fils qui vivaient dans une maison à quelques kilomètres du village.
Un jour, le fils demande à son Père : « papa, comment fait-on pour être heureux ? » Le père ne répond pas.  Il met son fils sur l’âne et l’emmène au village.
Aussitôt, les villageois chuchotent entre eux : « mais regardez ça, ce fils assis peinard sur l’âne tandis que son père marche à pied. Quel manque de respect, aucune éducation, quel mauvais exemple pour le futur ! »
Le lendemain, le père et son fils retournent au village. Cette fois, le père monte sur l’âne et demande à son fils de le suivre.
Sitôt au village, les autres reprennent « mais regardez ça ! ce père qui se prend pour un seigneur quand son fils marche à pied… Pas étonnant que rien ne bouge dans les traditions! »
Le troisième jour, le père propose de monter tous les deux sur l'âne. Et dès lors, le village chuchote : « pauvre âne, le père ne sait donc pas qu’il faut ménager sa monture, que va t-il laisser en héritage avec un tel comportement ? »
Le quatrième jour, le père décide de porter l'âne. Alors qu'ils arrivent sur la place portant l’âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire : “Regardez ces deux fous ; il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu de monter sur son dos.” 
De retour à leur maison, le père demande : « tu as compris mon fils ? Quoique tu fasses de ta vie, les autres ne seront jamais contents et trouveront toujours à redire. Fais ce qui est bon et juste pour toi sans te soucier de leurs regards. Et tu seras heureux. »

dimanche 10 novembre 2019

Vivre avec ses peurs






Nous sommes encore suffisamment proche d'Halloween pour parler de ... peurs !

La peur est une émotion primaire qui nous rend bien des services, son premier rôle étant d'assurer la perpétuation de l'espèce, rien que ça ! La peur nous permet ainsi de développer de précieuses qualités : la prudence, l'anticipation, le sens de l'observation, la stratégie...

S'il y'a bien des peurs légitimes au quotidien (peur avant de traverser une route par exemple), il y'a des peurs totalement sans lien avec un danger immédiat, si ce n'est un danger pour notre égo (par exemple, la peur de parler en public). Parfois, notre amygdale est un peu trop sensible et s'alarme un peu trop souvent à notre goût et nous sommes envahis par nos peurs.

Souvent, sans même s'en rendre compte, nos peurs gouvernent notre vie, elles dictent nos décisions et nos comportements presque inconsciemment.

La première étape est de prendre conscience de ses peurs, les nommer, les accueillir. En effet, les peurs, comme toutes les émotions ont une intention positive : nous protéger ! On peut les explorer, apprendre à les reconnaître quand elles surviennent, étudier les éléments déclencheurs... 

Rien que de les observer, on se dissocie d'elles et on se laisse plus de place pour agir. "La peur est présente en moi, mais je suis plus que cela". Rappelons-nous les fantômes et les monstres sous nos lits d'enfants : si on y regardait de plus près, il n' y avait rien, si ce n'est un trésor oublié...

Et ainsi, au fur et à mesure, apprendre à se laisser guider par la joie et le plaisir pour avancer. Le courage, ce n'est pas de ne pas avoir peur, c'est d'avancer malgré ces peurs, c'est apprendre à collaborer avec la peur elle-même.

"Le courage, c'est être mort de peur mais se mettre en selle malgré tout" John Wayne



jeudi 20 juin 2019


Échouer pour mieux se relever...

Et si on rayait le mot échec de notre vocabulaire ?

En PNL (Programmation Neuro-Linguistique), on part du principe qu'il n'existe pas d'échec, rien que des apprentissages et des expériences. 

Des expériences qui nous permettent de savoir ce qui marche, ce qui ne marche pas et d'ajuster ensuite. 

Alors, osons chuter, osons nous tromper... et puis relevons-nous, recommençons et avançons encore... encore plus loin. C'est en tombant qu'on apprend le plus.

Deux citations de circonstance :

"La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester là où on est tombé."  Socrate

"À chaque fois que tu tombes, ramasse quelque chose." Oswald Avery

lundi 10 juin 2019

Nos valeurs


"Nous n'avons pas tous les mêmes valeurs"


Nous sommes tous portés dans notre vie par un ensemble de valeurs, elles guident nos choix de vie et nous mettent en mouvement. Certaines valeurs sont conscientes et on pense même qu'on les a choisies, alors que d'autres nous portent et nous guident sans même que nous nous en rendions compte. Elles deviennent même un filtre dans notre façon de percevoir la vie. 

Certaines sont harmonieuses. D'autres deviennent obsessives, c'est à dire qu'elles peuvent contrôler notre comportement,  par la recherche constante de l'obtention de la valeur (ex. la justice) et par la fuite à tout prix de la contre-valeur (ex. l'injustice).

Voici quelques exemples de valeurs et contre-valeur courantes :
- justice / injustice, 
- amour / abandon, 
- reconnaissance / illégitimité, 
- liberté / contrainte, 
- sécurité / insécurité...

En moyenne, nous portons chacun 3 valeurs obsessives, sources de souffrance. Nos valeurs sont liées à un ou des traumatismes d'enfance, la valeur obsessive devenant comme une réparation.


Prenons l'exemple fictif de Rémy, 10 ans. Un soir, ses parents arrivent en retard pour le chercher à l'école, Rémy le vit très difficilement, pensant que ses parents ne viendront jamais le chercher. Il a développé alors la valeur "reconnaissance" comme un pansement à sa blessure "abandon". Adulte, il cherche sans cesse des marques de reconnaissance provenant des autres. Même s'il en obtient, ce n'est jamais assez. S'il n'en obtient pas, alors il pense (inconsciemment) qu'il va être abandonné. Le cerveau limbique fonctionne en binaire (soit il est reconnu, soit il est abandonné), il n'y a pas de point neutre ou de compromis possible. Les événements de sa vie vont être analysés avec ce filtre de la reconnaissance/abandon.

Un premier pas est d'en prendre conscience et de les voir quand elles s'activent...

Source : cours de l'école centrale d'hypnose



mardi 19 mars 2019


Les clés qui favorisent le dialogue dans une situation qui représente un défi...


Parfois, on a quelque chose à exprimer et on voudrait y aller de suite, faire sortir ça et régler au plus vite la discorde. En communication non violente (CNV), on ne tourne pas sa langue 7 fois dans sa bouche mais bien plus encore... Avant d'aller échanger avec la personne, il y' a quelques marches de préparation :

1. Prendre conscience des étiquettes que nous avons collées sur la personne, des jugements que nous avons.

2. Vérifier notre intention. Quel est l'objectif de notre échange à venir : manipuler (pour avoir raison) ou me connecter à l'autre personne pour prendre soin de notre relation ? Dans le cas premier, alors laisser de côté la CNV.

3. Se démêler. Que se passe-t-il pour moi ? qu'est ce qui se joue ? quel est mon besoin ?

4. Faire un plein de jus de girafe. En CNV, on s'appuie sur deux images, le chacal, celui qui a plein de jugements, qui dit ce qu'il pense ou pas, sans chercher à prendre soin de l'autre et la girafe, celle qui connaît bien la CNV. En gros, cette étape signifie qu'il pourrait être bon d'avoir une écoute bienveillante et sans jugement pour avoir fait le plein d'empathie avant d'aller échanger avec l'autre personne.

5. Et enfin, le dialogue, en mode CNV bien sûr, c'est à dire observation, sentiment, besoin, demande dans l'expression et dans l'écoute.





jeudi 14 mars 2019



Ecouter toutes nos voix


Avez-vous remarqué comme parfois à l'intérieur règne la cacophonie ?

Une pensée arrive et est aussitôt complétée voire contredite par une autre et une troisième vient ensuite mettre son grain de sel... C'est le bazar. C'est comme si à l'intérieur de nous discutaient de multiples personnalités parfois avec des points de vue différents. Non, non, vous n'êtes pas schizophrènes :-)

Ainsi peuvent co-exister en nous par exemple :
- (1) la partie qui veut vous protéger et qui pour cela préfère éviter toutes situations de danger, elle pourrait dire par exemple "non, ne va pas visiter ce pays, ça pourrait être dangereux"
- (2) une partie plus aventurière, prête à oser, qui pourrait dire "allez vas-y, c'est l'occasion, ça va être génial"
- (3) une autre partie assurant la sécurité financière qui pourrait dire "ce voyage va coûter trop cher et le budget est déjà serré"
- ... etc... et on se demande comment prendre une décision...

L'IFS* (Internal Family System) est une thérapie basée sur l'écoute de toutes ses parts intérieures. Cette thérapie consiste à prendre conscience de toutes nos voix intérieures, les écouter, leur apprendre à communiquer afin que le Soi** trouve des solutions prenant en compte les besoins de chacune des parts intérieures. Car chacune des parts poursuit une intention positive et existe pour notre bien.

En IFS, certaines parts qu'on retrouve souvent sont catégorisées comme suit :
- Les exilés : ce sont nos parties vulnérables, celles qui ont subi des traumatismes.
- Les managers : présents pour nous protéger, ces parts vont tenir sous clés les exilés, vont repousser nos émotions.

- Les pompiers : Elles s'activent quand les exilés sont présents, les pompiers ont le même rôle que les managers mais avec des stratégies différentes, les pompiers vont plutôt chercher à éteindre l'incendie (les émotions pénibles déjà présentes)...

Quand ça semble se bousculer à l'intérieur, cela peut être intéressant de prendre le temps d'écouter chacune de ses parts et de se relier à elles, comprendre leurs intentions et leurs besoins, leur permettre de dialoguer entres elles. Concrètement, pour faciliter le travail, on peut matérialiser chaque part par une chaise et changer de place en fonction de la part qui s'exprime. Et bien sûr laisser le temps à chaque part d'aller au bout de ce qu'elle a à dire.

Amusez-vous bien :-)

* Thérapie développée par Richard Schwartz. Pour en savoir plus que cette petite intro : http://ifs-association.com/le-modele-ifs/le-modele/
** Le Soi, appelé Self en IFS est le leader, un peu comme un thérapeute, un médiateur de sa propre famille intérieure.

vendredi 8 mars 2019


L'arbre des besoins


En communication non violente, on sait que nos pensées, nos décisions, nos actions sont guidées par des besoins auxquels nous cherchons à répondre.

Ainsi, alors que nous disons "j'ai besoin d'un carré de chocolat" (je dis ça, je dis rien, perso, moi c'est plutôt de chips dont j'ai souvent "besoin"...), le réel besoin est tout autre... Je vous vois déjà venir avec des réponses du genre "j'ai besoin de magnésium, c'est vital" (j'ai fait la même) ;-)
Plus sérieusement, le besoin pourrait être la célébration d'un accomplissement (=le chocolat comme récompense), s'accorder une pause (= le chocolat comme excuse pour prendre un temps juste pour soi), un besoin de réconfort (=le chocolat doudou) ... etc...

Manger un chocolat serait plutôt qu'un besoin, une STRATEGIE pour répondre à un besoin. Une stratégie plus ou moins efficace... Vous me suivez toujours ?

Les besoins sont communs à tous les humains mais ne sont pas tous aussi présents d'une personne à l'autre et d'un moment à l'autre. Un besoin est universel (tout le monde l'a à un moment), abstrait (détaché de toute personne et de toute chose). La cause de ce que nous vivons (joie, tristesse, colère...) dépend de la satisfaction ou non de nos besoins. Ce que nous vivons est juste un stimulus et non la cause.

Il y'a plusieurs niveaux de besoins :
- les besoins vitaux : boire, manger, dormir, éliminer...
- les besoins liés à la sécurité : avoir un abri, se vêtir, sécurité physique, affective, matérielle...
Quand ces besoins sont nourris, alors arrivent ...
- les besoins qui permettent de se déployer : amitié, appartenance, partage, jeu, accomplissement, célébration, autonomie...

L'avantage, quand on a réussit à remonter jusqu'à notre besoin, c'est qu'on peut choisir la stratégie à mettre en place en toute conscience.

Le dessin illustre quelques besoins, sans hiérarchie et sans exhaustivité biensûr...

mardi 5 mars 2019



Vider nos poubelles mentales

J'ai découvert cette métaphore dans le livre de Jonathan Lehmann*, il s'agit de coucher sur le papier les idées qui nous polluent le mental, écrire jusqu'à ne plus rien avoir à dire, jusqu'à plus soif.

Comme une hygiène mentale quotidienne, au même titre que la méditation, vider ses poubelles serait tout aussi utile que faire du sport pour le corps, sauf que là, on s'occupe de notre mental.

Pourquoi les écrire ?
> Quand la pensée tourne en boucle dans la tête, on a tendance à la grossir, à lui donner beaucoup plus d'importance que cela ne devrait. Ecrire permet donc de relativiser et dédramatiser.
> Cela permet aussi de comprendre ce qui nous travaille. Parfois on se sent stressé, sans trop savoir pourquoi, on trimbale nos idées noires toute une journée. Alors, vider les poubelles permet de voir les petits et gros tracas et ainsi de bien comprendre comment fonctionne notre mental, cette machine qui cherche toujours quelque chose à se mettre sous la dent pour penser et résoudre.

Une fois toutes ses pensées capturées sur le papier, on peut s'autoriser à s'en libérer... Symboliquement, on peut glisser le papier avec les autres pour enrichir notre collection de pensées noires ou alors le brûler, comme pour dire à notre mental "ok, j'ai bien vu tout ce qui te tracasse aujourd'hui, merci pour ton job, maintenant je choisis de mettre tout ça de côté pour passer une belle journée."


*Journal intime d'un touriste du bonheur

mercredi 27 février 2019


S'aimer soi-même

Nous sommes nos pires ennemi(e)s, c'est bien connu. Nous nous jugeons souvent avec bien plus de dureté que nous le ferions avec nos amis. Tiens, essayez sur une journée de noter le nombre de remarques négatives que vous vous faîtes intérieurement...

Et si nous apprenions à être notre meilleur(e) ami(e) ? Et si nous nous donnions nous de l'amour, de la patience, de la bienveillance, de l'estime et de la reconnaissance ?

Pour prendre cette bonne habitude, vous pouvez chaque soir (en plus de vos kifs et gratitudes ;-)) noter vos fiertés : qu'ai-je fait de bien aujourd'hui ? de quoi suis-je fière ? 
Une bonne cuisine ? Une tâche réalisée ? Un temps réservé pour vous ? Une activité avec votre enfant ?

Vous pouvez aussi prendre le réflexe de reformuler en positif les croyances ou remarques négatives que vous vous adressez.

Et ainsi, au lieu de repérer nos failles, prenons l'habitude de valoriser nos forces et appuyons nous sur celles-ci pour avancer !

mardi 26 février 2019


Enlever les couches pour retrouver le Moi supérieur

Dans le livre de Jonathan Lehmann*, j'ai découvert une vision intéressante que l'auteur a lui-même appris du maître spirituel Prembaba. Selon ce dernier, chaque personne est caractérisée par 4 couches :
1) Le masque, c'est à dire ce que nous voulons montrer aux autres ;
2) Le moi inférieur qui se cache derrière le masque, il reflète notre part d'ombres ;
3) L'enfant blessé, cet enfant à l'intérieur de nous qui a grandi avec toutes ses souffrances et blessures. Blessures qui ont provoqué la naissance du moi inférieur.
4) Le moi supérieur, un être d'amour et de compassion, l'être pur que nous étions à l'origine et avec qui nous pouvons renouer en travaillant sur nos différentes couches : apprendre à observer les réactions du moi inférieur sans jugement, comprendre et guérir nos blessures d'âme et faire progressivement tomber les masques.

Cela me fait aussi penser au travail de Lise Bourbeau sur les blessures d'âme (cf article à ce sujet).

*Jonathan Lehmann - Journal intime d'un touriste du bonheur

mercredi 20 février 2019



Le biais de négativité

C'est intéressant de comprendre comment notre cerveau fonctionne pour mieux vivre...avec. Dans l'objectif d'assurer notre survie, notre cerveau a tendance à repérer ce qui va mal, ce qui dysfonctionne, ce qui manque. La pensée négative voyage plus rapidement dans le cerveau et pèse plus lourd que la pensée positive, les psychologues appellent ça "le biais de négativité".

Nous avons donc tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein. Ainsi, vous aurez beau avoir passé de magnifiques moments dans votre journée, si vous avez vécu une expérience déplaisante, c'est celle-ci dont vous vous rappellerez à la fin de la journée.On dit d'ailleurs qu'ils faut cinq émotions positives pour compenser une négative. Quand "le bien et le mal" s'équilibrent, le mal l'emporte toujours. Ce biais de négativité influence nos décisions, mais aussi nos jugements sur autrui et sur les situations.

Arriver à se défaire de ce réflexe rend la vie beaucoup plus agréable. Comment faire ?
> Déjà, savoir que le cerveau fonctionne comme ça est une première étape pour prendre de la distance.
> Ensuite, vous pouvez faire l'effort chaque jour de voir le positif pour que cela devienne une nouvelle habitude. On peut faire par exemple les exercices de la gratitude (remercier pour ce que l'on a de positif) et/ou des 3 kifs (chaque soir, noter les moments agréables de la journée).

Rassurons-nous, il paraît que plus on vieillit, plus nous sommes capables de repérer le positif dans vos vies !

mercredi 30 janvier 2019


Relativité des réponses émotionnelles
Le cerveau humain ajuste ses réactions en fonction de ce qu’il a déjà vécu et ce qui l’entoure. Cela explique la relativité des réponses émotionnelles.
Par exemple, un français sera choqué si un homme se fait tuer dans sa rue, alors qu’un adulte dans un contexte de guerre deviendra presque indifférent à la vue d’un mort. On peut aussi supposer qu’un homme du moyen-âge riait et pleurait autant que nous malgré des conditions de vie bien moins confortables.
Ça vous est déjà arrivé de vous culpabiliser d’être triste alors que vous jugiez être beaucoup plus chanceux.se que d’autres ? Certes, comparer peut permettre de prendre du recul mais cela apporte surtout son lot de culpabilité. J’ai aimé découvrir cette idée de relativité des réponses émotionnelles en fonction de son propre référentiel d’expériences : avoir son lot de joie et de tristesse, même dans contexte « privilégié », est naturel.



Les bons ingrédients pour préparer des suggestions positives

Cet article fait suit suite à celui sur les croyances.
(https://esquissesdubonheur.blogspot.com/2018/12/les-croyances-limitantes-les-croyances.html)

A présent, il s’agit de transformer vos pensées négatives (vos croyances) en auto-suggestions positives.

1.       La première partie de la suggestion reprend la croyance tout en s’en dissociant. Ainsi, plutôt que dire par exemple « je ne suis pas digne d’être aimé », nous allons dire « je pensais que je n’étais pas digne d’être aimé ». Transformer l’affirmation et la transposer au passé permettent de prendre de la distance par rapport à cette affirmation et la remettre à sa place de croyance (cette croyance n’est pas la vérité mais bien une croyance, une pensée). C’est le premier pas pour s’en débarrasser.

2.       Ensuite, on ajoute la suggestion (ce que l’on souhaite développer). Pour cela, en hypnose, les suggestions doivent respecter plusieurs règles, en voici quelques unes :
-          courtes, simples, concrètes et crédibles
-          affirmatives (surtout pas de négatif)
-          progressives (par exemple : « de plus en plus », « chaque jour un peu plus »)
-          utiliser un verbe d’action (pas « je suis » mais plutôt « je deviens », « je tends vers »
-          je suis le seul qui peut le mettre en œuvre (par exemple, pas de « mon entourage m’aide de plus en plus »)

3.       Enfin, la dernière partie consiste à marquer concrètement le changement, c’est le point d’inflexion. Que va-t-on faire dès aujourd’hui pour aller vers le changement ? Il s’agit de se montrer que nous sommes prêts à changer dans notre quotidien.

Pour l’exemple utilisé, cela peut donner par exemple :
1.       « Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que je n’étais pas digne d’être aimé,
2.       à partir de maintenant, je me libère de plus en plus du regard des autres et j’apprends à m’aimer un peu plus chaque jour 
3.       Parce qu’à chaque fois que j’ai une pensée négative sur moi, je la transforme en positif (ou parce que quand je me regarde dans le miroir, je note aussi toutes mes qualités …) »

Ces suggestions positives doivent être répétées régulièrement (et quotidiennement) pendant un certain temps (en hypnose, on parle de 28 jours). Ainsi, elles viendront remplacer les anciens schémas de pensées.
Les suggestions peuvent évoluer au fur et à mesure et s’ajuster.

Amusez vous dès aujourd'hui à repérer vos pensées négatives et prenez l'habitude de les transformer. Cela deviendra un réflexe !




mardi 22 janvier 2019

Petites boîtes, très étroites, petites boîtes...


"... et puis, la grande proclamation de la modernité, c'était que le progrès allait en quelque sorte libérer l'être humain. Mais moi, quand je prenais l'itinéraire d'un être humain dans la modernité, je trouvais une série d'incarcérations, à tort ou à raison. De la maternelle à l'université, on est enfermé, on appelle cela le bahut d'ailleurs, ensuite on est dans des casernes, puis tout le monde travaille et vit dans des boîtes plus ou moins petites ; pour s'amuser, on va en boîte et on y va dans sa caisse ; enfin, on rentre dans une boîte à vieux et on retrouve la dernière boîte que je vous laisse deviner ! " Pierre Rabhi Vivre dans des boîtes nous parait tellement "normal" que cela devient notre schéma de pensée, on s'y conforme, on s'y soumet et on reste sagement à "sa place". Penser dans un schéma est plus rapide que penser en dehors.. Idriss Aberkane* dit : "Le schéma est à la pensée ce que l'industrie est à l'agriculture : un outil, mais aussi une limitation, une standardisation, un conditionnement et un appauvrissement intrinsèque du goût et de la diversité" A l'heure où nous entrerons dans la dernière boîte, qu'est ce qui nous importera : Avoir su rester conforme ou avoir osé écouter sa petite voix et sortir de sa place ? * Idriss Aberkane "Libérez votre cerveau !"