mercredi 10 juin 2020



L'état de flow



Avez-vous remarqué combien certaines activités vous épuisent ? et combien, au contraire, d'autres vous reboostent ? 

C'est intéressant de prendre le temps de lister toutes les activités qui nous coûtent, qui nous fatiguent, toutes ces activités que l'on a pas envie de faire, que l'on repoussent... Certaines nous paraissent évidentes et d'autres sont plus inattendues. Une fois listées, je vous propose d'étudier les activités qui sont vraiment indispensables et nécessaires, de regarder celles que vous pouvez déléguer (et oui, certaines activités qui vous pèsent peuvent être aimées par d'autres ; je connais par exemple des personnes qui adorent ranger ! oui oui :-)
Le principe est de chercher à diminuer les activités qui vous épuisent. Et pour celles que vous décidez malgré tout de garder, vous pouvez y mettre un sens. Par exemple : je choisis d'aller au marché faire les courses parce que cela me permet de soutenir les producteurs locaux ; je choisis  de ranger la maison car c'est important pour moi que l'espace soit harmonieux

A l'inverse, d'autres activités vous remplissent d'énergie, vous ne voyez pas le temps passer, pleinement ancré.e dans l'instant, concentré.e, pleinement investi.e et accompli.e on parle d'état de flow. Prendre conscience de ce qui nous nourrit nous permet de consciemment choisir ces activités et de nous connecter encore un peu plus à notre essence, à ce qui fait joie et à ce qui fait vibrer nos cellules !

Il peut y'avoir aussi un subtil mélange des deux. Par exemple, vous adorez passer du temps avec vos amis, mais la partie préparation du repas ou rangement vous pèse ? Peut-être pouvez-vous la prochaine fois oser faire un simple plat de pâtes et profiter davantage ainsi de la présence de vos amis.

Bien souvent, notre journée se résume à une liste de choses à faire et on oublie de se faire plaisir. Le bonheur n'est-il pas d'équilibrer davantage notre journée entre les activités nécessaires (la to do list) tout en y donnant du sens et les activités qui nous nourrissent, voire même de faire pencher la balance du côté de ces dernières... 

vendredi 5 juin 2020

Colore ta journée !


Aujourd'hui, plus que jamais, alors que le contexte apporte son lot d'inquiétudes et d'incertitudes, comment pouvez-vous faire que cette journée soit mémorable et joyeuse ?

Quelle touche pouvez-vous apporter à votre journée pour qu'en vous couchant vous puissiez être certain.e que celle-ci valait le coup d'être vécue ?

Et si le bonheur, c'était toutes ces petites choses belles et simples du quotidien additionnées ?

Comment allez-vous aujourd'hui (oui aujourd'hui, pas demain hein !) illuminer votre journée ?

Comment allez-vous vous faire plaisir AUJOURD'HUI ?

Prendre un moment pour vous ? faire une activité qui vous plait ? un fou rire entre amis ou en famille ? passer du temps à papoter avec un ami ? Câliner un enfant ? Déguster un plat que vous adorez ?

Et surtout, mettez-y toute votre présence, votre attention, permettez à toutes les cellules de votre corps de vivre en conscience ce moment ...

Belle soirée à tous !

samedi 23 mai 2020

Retrouvailles avec la nature



Comme c'est bon après plusieurs semaines confinée en ville de retrouver le chemin de la nature... Respirer un autre air, observer les herbes dansant sous le vent, s’émerveiller de toutes ces fleurs colorées aux formes différentes, se laisser bercer par les chants des oiseaux... Il n'est plus à prouver que la nature a un effet bénéfique sur notre corps et notre esprit... Alors que l'usage des technologies numériques favorise la dépression, l'anxiété et que l'utilisation d'internet et des réseaux sociaux mettrait notre cortex préfontal en état d'alerte permanent, la nature favorise à l'inverse la créativité, l'intuition, la réduction du stress, le renforcement du système immunitaire...

Rappelons-nous que nous sommes partie intégrante de la nature et qu'à l'échelle de l'humanité, cela fait bien peu de temps que nous vivons (malheureusement) coupés de celle-ci. Sommes-nous vraiment faits pour ces vies urbaines ? Ne sommes-nous pas tous en manque de nature ?

Quoiqu'il en soit, profitons de cette liberté retrouvée de pouvoir sortir pour redécouvrir, comme un enfant, tout ce que la nature nous offre et... lâchons pour un temps nos écrans !

mercredi 20 mai 2020


Devenez l'arbre tout entier, pas le singe !

Dans la tradition bouddhiste, on compare le mental à un singe qui saute de branche en branche.
En effet, notre mental est bien souvent agité : nos pensées sont prolixes, omniprésentes, éphémères et…envahissantes. Amusez-vous juste un instant à les observer et voyez comme de fil en aiguille, les pensées vous emmènent...loin...
Si on s’accroche à chaque pensée, si on se laisse embarquer par chacune, si on lui accorde trop d’importance, nous sommes comme le singe qui saute de branche en branche, qui s’éparpille, en oubliant l’essentiel.


Bien sûr, certaines de nos pensées sont essentielles et nous permettent d’organiser notre vie, de concrétiser un projet… Mais trop souvent, les pensées sont comme un bruit de fond nous épuisant et générant notre souffrance.
Alors plutôt que de suivre ce singe, si nous devenions l’arbre tout entier ?
Un arbre conscient de l’agitation du singe et en même temps un arbre ancré dans l’instant. Un arbre qui observe le singe agité sans lui prêter trop d’importance. Un arbre installé dans l’instant.

Pour cela, à chaque fois que vous vous surprenez à suivre le singe, voire à le devenir, adoptez les bons réflexes : portez votre attention sur votre corps, sur votre respiration… et sur l’instant présent !

mercredi 13 mai 2020


Sourire contribue t-il à notre bonheur ?


Il est aisé de constater combien notre état physique provoque des modifications sur notre physiologie : quand nous sommes heureux, nous sourions, les traits de notre visage sont détendus ; quand nous sommes en colère, nos sourcils se rapprochent, les lèvres se pincent, nos épaules remontent… Paul Ekman est un psychologue américain qui fût l’un des premiers à étudier le lien entre les émotions et les expressions faciales.
Ce qui est plus surprenant, c’est que l’inverse est également vrai ! On appelle ce phénomène la rétroaction faciale. Paul Ekman disait ainsi : « On devient ce que l’on inscrit sur son visage ». Ainsi, si vous souriez, vous envoyez le signal à votre cerveau que vous êtes heureux et il se charge d’agir en conséquence.
En résumé, plus votre visage exprime une émotion, plus votre cerveau active les processus responsables de cette émotion. En gros, plus vous souriez, plus vous êtes heureux. L’idée n’est pas de se forcer à sourire 24h/24 mais simplement de laisser son bonheur s’exprimer physiquement pour augmenter encore celui-ci.

Let’s smile ! 


lundi 11 mai 2020




Une métaphore pour s'accepter tel que l'on est


Il y avait, un jour, un roi qui avait planté, près de son château, toutes sortes d’arbres, de plantes et son jardin était d’une grande beauté. Chaque jour, il s’y promenait : c’était pour lui une joie et une détente. Un jour, il dût partir en voyage.

À son retour, il s’empressa d’aller marcher dans le jardin. Il fut surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher. Il s’adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s’était passé. Le pin lui répondit : "J’ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu’il porte. Je me suis découragé et j’ai commencé à sécher".

Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait. Il l’interrogea et il dit : "En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher".

Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : "comme c’est dommage que je n’ai pas l’âge de l’érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l’automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs ? Je me suis donc mise à dessécher".

Poursuivant son exploration, le roi aperçut quelques magnifiques petites fleurs. Elles étaient toutes épanouies. Il leur demanda comment il se faisait qu’elles soient si vivantes. L’une d’elle répondit : "j’ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n’aurais la majesté du pin qui garde sa verdure toute l’année, ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j’ai commencé à mourir, mais j’ai réfléchi et je me suis dit : "si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d’autre à ma place, il l’aurait planté. Si donc, il m’a plantée, c’est qu’il me voulait, moi, telle que je suis et, à partir de ce moment, j’ai décidé d’être la plus belle possible".

mercredi 4 mars 2020


Série : les histoires qui font du bien...
#nos pensées créent notre réalité #nous devenons ce que nous pensons


C’est l’histoire de Jessie, une petite fille bien unique, bien particulière, comme toutes les petites filles en fait. Jessie a un don spécial, elle s’en est aperçu quand elle était encore au primaire : Les choses qu’elle dessinait prenaient vie et transformaient la réalité.

Les années passent, Jessie est une jeune adulte et elle trouve que son monde est bien triste, bien gris et qu’elle-même n’est pas très intéressante. Nul ne sait à quel point ses dessins ont influencé sa vision du monde et d’elle-même ou si c’est sa vision du monde qui l’a amené à créer des dessins si sombres, si fades et si peu flatteurs.
Chaque jour, elle prend son crayon de bois gris entre ses deux doigts, comme un réflexe, glisse le long de la feuille blanche et remplit ainsi le papier de gris. Et à chaque fois qu’elle termine, le monde qui l’entoure devient lui aussi un peu plus triste.

Un soir alors qu’elle avait rempli la moitié de sa feuille, elle entend sonner à la porte. C’est son petit voisin, un crayon jaune à la main qui vient lui emprunter un taille crayon. Pendant qu’il taille son crayon de couleur, il jette un œil aux dessins de Jessie. Il remplace le crayon de bois par le crayon jaune fraichement aiguisé puis il guide la main de Jessie sur le papier, rajoutant en haut à gauche, un large rond et tout autour des traits jaunes. Et à mesure que Jessie colorie l’intérieur du soleil, elle sent dans son cœur une vague de chaleur et de douceur. Le petit voisin part et revient en courant quelques minutes plus tard avec une dizaine de couleurs à la main. Et plus Jessie ajoute des couleurs sur la feuille, mieux elle se sent à moins que ce soit l’inverse. Comme un cercle vertueux, elle ne sait plus si ce sont les couleurs qui égayent sa vie ou si c’était parce que la joie et la confiance s’emparent d’elle qu’elle utilise toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Le première feuille remplie, elle en prend une seconde et continue à coucher sur la feuille une multitude de couleurs pour entreprendre un auto-portrait. Par moment, ses vieux réflexes reviennent et elle empoigne le gris, mais elle se corrige rapidement et change de crayon. Elle lance quelques regards volés au miroir près de sa commode en bois, et son visage reflété devient, à chaque coup de crayon, de plus en plus détendu, calme et révèle enfin ses vraies couleurs, sa vraie nature. Ah si seulement, elle avait compris cela plus tôt, elle aurait mis ses crayons noirs au placard.

samedi 25 janvier 2020




"Un autre regard"

#élargirsonangledevue#gratitude#voirleverreàmoitiéplein

Tom fête aujourd’hui ses 7 ans, l’âge de raison, entend-on souvent. Alors qu’il vient de souffler ses bougies, récompensé par des applaudissements bruyants et enthousiastes, il reçoit de ses parents un cadeau. Il tâte le papier rouge brillant et devine rapidement ce qu’il contient : des lunettes. Des lunettes aux montures noires avec des verres épais. Les mêmes que sa mère, les mêmes que son père, les mêmes que tous les adultes à vrai dire. Dans son pays, quasiment tous les enfants à partir de 7 ans portent ces lunettes. Grâce à ces lunettes, il va pouvoir développer son sens critique : mieux repérer les erreurs de calcul, éviter les fautes d’orthographe, repérer les mensonges… Et oui, ces lunettes notent tout ce qui va de travers !

Tom grandit, finit ses études, trouve un travail, une femme, achète une voiture, une maison et donne la vie à deux beaux enfants. La vie s’écoule paisiblement, sa vie paraît réussite et pourtant Tom est malheureux. Avec ses lunettes, il a surtout appris à repérer les erreurs, les fautes et toutes les choses « qui vont de travers ». C’est sûrement utile mais pourtant… Au quotidien, Tom focalise sur la dispute avec sa femme au petit déjeuner, sur la surcharge au travail, sur les peintures qui s’écaillent dans la salle de bain, sur la mauvaise note ramenée par son fils, sur le dessert qu’il a encore raté au dîner… Toute son attention est accaparée par les choses négatives. Et notre cher Tom broie du noir.

20 ans après lui, c’est sa fille, Selena, qui s’apprête à fêter l’âge de raison. Elle ouvre une jolie boîte jaune entourée d’un ruban délicat en soie bleue. Elle découvre sans surprise une paire de lunettes noires, elle les pose, remercie, elle sait très bien que ces lunettes peuvent être utiles dans certains contextes. Puis, elle s’absente en sautillant et ramène de sa chambre une paire de lunettes qu’elle a elle-même fabriquée. Elle propose à son père de les essayer. Tom soupire, encore une lubie de sa fille mais il fait un effort, c’est son anniversaire quand même. 

A peine a-t-il posé les lunettes sur son nez qu’il voit les choses différemment. Alors que ces précédentes lunettes, comme une loupe, fixe l’attention sur les choses négatives, les lunettes de sa fille provoquent l’effet inverse, vous savez comme quand on regarde dans des jumelles à l’envers. Cela lui permet d’un coup d’élargir son angle de vue et de percevoir tout ce qu’il y’a autour… Quelle agréable découverte !

Il passe le reste de la journée à fabriquer avec sa fille une nouvelle paire de lunettes vertes pour lui. Et dès le lendemain, il les porte fièrement. Jour après jour, Tom commence à percevoir aussi les choses positives de son quotidien : le soleil qui brille, la complicité qu’il a construite avec sa femme et leur capacité à communiquer, l’ambiance incroyablement solidaire au travail, la bonne santé de ses enfants, la chaleur de leur foyer, le savoureux café... et ressent une immense gratitude. Il se surprend encore parfois à chausser ses lunettes noires mais dès qu’il en prend conscience, il reprend aussi sec les vertes, ouvre son angle de vue, et se rappelle ainsi tout ce qui fonctionne. Et de semaines en semaines, de mois en mois, il porte de plus en plus facilement son attention sur les belles choses de son quotidien et c’est toute sa vie qui prend alors une saveur différente.

dimanche 19 janvier 2020





L'acceptation de soi avec Accipit.

Des histoires qui font du bien
#s'aimer#s'accepter#évoluer


C'est l'histoire d'Accipit, une sympathique chenille jaune et verte, elle avait tellement de pattes qu'elle n'avait jamais su les compter. Notre chenille était bien malheureuse, elle ne se sentait jamais à la hauteur, elle passait son temps à se comparer à tout ceux qu'elle croisait et elle leur trouvait toujours de merveilleuses qualités. Le ver de terre était plus souple, la fourmi plus organisée, la mante religieuse plus indépendante, la sauterelle plus créative...  sans parler de la coccinelle... "Elle est jolie, elle sait voler, les enfants l'adorent et gnagnagna et gnagnagna... "
Pour masquer ses faiblesses et tromper sa tristesse, elle se démenait... Elle avait négocié pour avoir une plus belle branche, elle avait déniché une jolie feuille qu'elle s'enroulait autour d'elle pour cacher ses rondeurs... Certes, ça lui apportait un peu de plaisir sur le moment, mais sa douleur revenait en boomerang. Tout ce qu'elle cherchait à l'extérieur ne suffisait pas à combler ses lacunes intérieures concluait-elle...

Plus elle se comparait aux autres, moins elle arrivait à être heureuse, à moins que ce ne soit l'inverse.
Alors qu'elle se lamentait en se promenant sur une branche du rosier, elle aperçut la coccinelle. La coccinelle, "Mme parfaite", celle qui énervait tout le monde à exposer sans gêne toutes ses qualités au monde entier... En approchant discrètement, elle l'entendit sangloter auprès d'une autre, elle pu distinguer quelques bribes "pas d'amis"... "trop ronde". Ce fut un choc pour notre chenille de constater que malgré toutes ses qualités, la coccinelle ne paraissait pas plus heureuse qu'elle.

Les pensées tourbillonnent dans sa tête, cette vision agit comme un électrochoc. Les jours et les nuits passaient, et quelque chose mûrissait à l'intérieur, comme un apprentissage. Et peu à peu, elle apprit à aimer ce qu'elle était. Son corps un peu gluant était bien pratique pour naviguer tête à l'envers sur les brindilles par exemple. Ses qualités comme ses défauts faisaient d'elle un être unique, aimable et aimé. Elle cessa de courir dans tous les sens et prenait le temps de re-découvrir qui elle était.

Et c'est en acceptant qui elle était avec ce qu'elle avait de plus beau mais aussi ses parts d'ombres, avec ses fragilités et ses forces, qu'elle pu se détendre, lâcher prise. Et plus elle se détendait, plus elle était capable d'entendre cette petite voix intérieure qui la guidait, qui l'emmenait au plus profond de son être, pour découvrir et explorer ses trésors. Elle trouva de nouvelles ressources à l'intérieur, et celles-ci étaient bien plus précieuses que tout ce qu'elle avait pu accumuler jusque là. A mesure qu'elle acceptait qui elle était, curieusement, elle pu évoluer. Ainsi, de plus en plus simplement et naturellement, elle pu offrir au monde ce qu'elle avait de plus beau, ce qui faisait sa singularité et son unicité, elle déploya deux magnifiques ailes colorées. Et avec ses deux yeux dessinés sur ses ailes, elle porta un nouveau regard sur elle et sur le monde qui l'entourait.