mercredi 4 mars 2020


Série : les histoires qui font du bien...
#nos pensées créent notre réalité #nous devenons ce que nous pensons


C’est l’histoire de Jessie, une petite fille bien unique, bien particulière, comme toutes les petites filles en fait. Jessie a un don spécial, elle s’en est aperçu quand elle était encore au primaire : Les choses qu’elle dessinait prenaient vie et transformaient la réalité.

Les années passent, Jessie est une jeune adulte et elle trouve que son monde est bien triste, bien gris et qu’elle-même n’est pas très intéressante. Nul ne sait à quel point ses dessins ont influencé sa vision du monde et d’elle-même ou si c’est sa vision du monde qui l’a amené à créer des dessins si sombres, si fades et si peu flatteurs.
Chaque jour, elle prend son crayon de bois gris entre ses deux doigts, comme un réflexe, glisse le long de la feuille blanche et remplit ainsi le papier de gris. Et à chaque fois qu’elle termine, le monde qui l’entoure devient lui aussi un peu plus triste.

Un soir alors qu’elle avait rempli la moitié de sa feuille, elle entend sonner à la porte. C’est son petit voisin, un crayon jaune à la main qui vient lui emprunter un taille crayon. Pendant qu’il taille son crayon de couleur, il jette un œil aux dessins de Jessie. Il remplace le crayon de bois par le crayon jaune fraichement aiguisé puis il guide la main de Jessie sur le papier, rajoutant en haut à gauche, un large rond et tout autour des traits jaunes. Et à mesure que Jessie colorie l’intérieur du soleil, elle sent dans son cœur une vague de chaleur et de douceur. Le petit voisin part et revient en courant quelques minutes plus tard avec une dizaine de couleurs à la main. Et plus Jessie ajoute des couleurs sur la feuille, mieux elle se sent à moins que ce soit l’inverse. Comme un cercle vertueux, elle ne sait plus si ce sont les couleurs qui égayent sa vie ou si c’était parce que la joie et la confiance s’emparent d’elle qu’elle utilise toutes les couleurs de l’arc en ciel.

Le première feuille remplie, elle en prend une seconde et continue à coucher sur la feuille une multitude de couleurs pour entreprendre un auto-portrait. Par moment, ses vieux réflexes reviennent et elle empoigne le gris, mais elle se corrige rapidement et change de crayon. Elle lance quelques regards volés au miroir près de sa commode en bois, et son visage reflété devient, à chaque coup de crayon, de plus en plus détendu, calme et révèle enfin ses vraies couleurs, sa vraie nature. Ah si seulement, elle avait compris cela plus tôt, elle aurait mis ses crayons noirs au placard.

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