dimanche 19 janvier 2020





L'acceptation de soi avec Accipit.

Des histoires qui font du bien
#s'aimer#s'accepter#évoluer


C'est l'histoire d'Accipit, une sympathique chenille jaune et verte, elle avait tellement de pattes qu'elle n'avait jamais su les compter. Notre chenille était bien malheureuse, elle ne se sentait jamais à la hauteur, elle passait son temps à se comparer à tout ceux qu'elle croisait et elle leur trouvait toujours de merveilleuses qualités. Le ver de terre était plus souple, la fourmi plus organisée, la mante religieuse plus indépendante, la sauterelle plus créative...  sans parler de la coccinelle... "Elle est jolie, elle sait voler, les enfants l'adorent et gnagnagna et gnagnagna... "
Pour masquer ses faiblesses et tromper sa tristesse, elle se démenait... Elle avait négocié pour avoir une plus belle branche, elle avait déniché une jolie feuille qu'elle s'enroulait autour d'elle pour cacher ses rondeurs... Certes, ça lui apportait un peu de plaisir sur le moment, mais sa douleur revenait en boomerang. Tout ce qu'elle cherchait à l'extérieur ne suffisait pas à combler ses lacunes intérieures concluait-elle...

Plus elle se comparait aux autres, moins elle arrivait à être heureuse, à moins que ce ne soit l'inverse.
Alors qu'elle se lamentait en se promenant sur une branche du rosier, elle aperçut la coccinelle. La coccinelle, "Mme parfaite", celle qui énervait tout le monde à exposer sans gêne toutes ses qualités au monde entier... En approchant discrètement, elle l'entendit sangloter auprès d'une autre, elle pu distinguer quelques bribes "pas d'amis"... "trop ronde". Ce fut un choc pour notre chenille de constater que malgré toutes ses qualités, la coccinelle ne paraissait pas plus heureuse qu'elle.

Les pensées tourbillonnent dans sa tête, cette vision agit comme un électrochoc. Les jours et les nuits passaient, et quelque chose mûrissait à l'intérieur, comme un apprentissage. Et peu à peu, elle apprit à aimer ce qu'elle était. Son corps un peu gluant était bien pratique pour naviguer tête à l'envers sur les brindilles par exemple. Ses qualités comme ses défauts faisaient d'elle un être unique, aimable et aimé. Elle cessa de courir dans tous les sens et prenait le temps de re-découvrir qui elle était.

Et c'est en acceptant qui elle était avec ce qu'elle avait de plus beau mais aussi ses parts d'ombres, avec ses fragilités et ses forces, qu'elle pu se détendre, lâcher prise. Et plus elle se détendait, plus elle était capable d'entendre cette petite voix intérieure qui la guidait, qui l'emmenait au plus profond de son être, pour découvrir et explorer ses trésors. Elle trouva de nouvelles ressources à l'intérieur, et celles-ci étaient bien plus précieuses que tout ce qu'elle avait pu accumuler jusque là. A mesure qu'elle acceptait qui elle était, curieusement, elle pu évoluer. Ainsi, de plus en plus simplement et naturellement, elle pu offrir au monde ce qu'elle avait de plus beau, ce qui faisait sa singularité et son unicité, elle déploya deux magnifiques ailes colorées. Et avec ses deux yeux dessinés sur ses ailes, elle porta un nouveau regard sur elle et sur le monde qui l'entourait.


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